l’ambre jaune de la mer Baltique : ses origines et ses vertus

L’ambre est une matière très mystérieuse qui a mis des siècles à révéler ses origines. Aristote, trois siècles avant l’ère chrétienne, en parlait déjà. Selon l’ouvrage "L’Ambre, secrets et vertus" de Camille Coppinger et Françoise Périer, au fil des siècles, on a fait les suppositions les plus fantaisistes sur la composition de l’ambre. On a pensé qu’il s’agissait d’urine de lynx solidifiée, de cire de fourmi ou encore de miel minéralisé.

En réalité, l’ambre est une résine fossilisée qui remonte à cinquante millions d’années. Au nord de l’Europe, sur les bords de la mer Baltique et en Europe centrale, certaines espèces de conifères produisaient une résine aujourd’hui légendaire qui, pétrifiée par le temps, est devenue de l’ambre. C’est donc une matière que ces végétaux sécrétaient comme le caoutchouc naturel l’est aujourd’hui par d’autres arbres comme l’hévéa.
 

D’après les fragments de fleurs et les insectes retrouvés emprisonnés dans la résine fossilisée, le climat devait être tropical. On pense que les coulées de résine se seraient enfoncées dans les sols marécageux. Puis une période glaciaire a fait disparaître les forêts et des mouvements géologiques ont constitué sous terre au fil des siècles des couches d’ambre fossilisé pendant que d’autres blocs d’ambre se sont déposés au fond de la mer Baltique.

Sur ses rives, en particulier dans la baie de Gdansk, en Pologne, le ressac soulève des fonds marins des morceaux d’ambre qui sont rejetés sur le rivage, en particulier après les tempêtes. Il est possible d’en récolter sur les plages, ou au bord de l’eau avec un filet de pêche. La récolte est autorisée mais soumise à un droit pour les professionnels, une licence qui est accordée par les autorités locales.

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