Escapade en Terre d'Argence dans le sud de la France : à faire et à voir…

La fondation d'Ugernum - qui deviendra Beaucaire - remonte à l’Antiquité. La cité se situait au croisement de deux voies romaines, sur la pointe sud du massif de l’Aiguille, dernier relief avant les plaines camarguaises.

La ville était réputée pour ses jardins plantés à la romaine, ses oliveraies et ses vignes. Au temps des romains, les vignerons avaient une tradition de production du vin qui consistait, pour permettre une plus longue conservation, à l'aromatiser avec des épices : aneth, cardamone, fenouil, sésame, thym, poivre rouge, graines de carvi...

Pour reconstituer l'histoire du vin et de la vinification, un formidable travail de recherche et d'archéologie expérimentale est mené par Hervé Durand, propriétaire du Mas des Tourelles, en partenariat avec l'archéologue, Jean-Pierre Brun, nommé en 2011 titulaire de la chaire Techniques et économies de la Méditerranée antique au Collège de France.

Les fouilles au Mas des Tourelles - la propriété appartient à la famille depuis 1763 - ont permis la découverte d'ateliers gallo-romains de fabrication des amphores qui servaient au stockage et au transport du vin. Les Romains ne connaissaient pas le sucre et, comme le conseillait le naturaliste Pline l'Ancien (23-79 ap. J.-C), ils sucraient le vin avec du miel ou du concentré de jus et ajoutaient les épices.

Après de multiples expérimentations, ce vin "agrémenté" est à nouveau produit au Mas des Tourelles avec les techniques antiques de vinification. Des treilles romaines, un fouloir, un pressoir géant, ont été reconstitués en suivant notamment le traité de Caton l'Ancien (234-149 av. J.-C) et en s'inspirant de mosaïques antiques dont les reproductions sont exposées.

Après la visite de la cave gallo-romaine en état de fonctionnement, des treilles romaines, du site des fouilles et du nouvel atelier des parfums, vous pourrez déguster le Turriculae, "élaboré d'après un texte  de l'agronome Lucius Columelle", le Mulsum, "élaboré d'après un texte  de Pline l'Ancien", le Carenum, "élaboré d'après un texte  de l'agronome Lucius Columelle".

Une échappée gustative au temps de l'ancien empire romain.
 

Gaël Briez,  producteur d'huiles essentielles biologiques, a sélectionné avec soin les variétés qu'il cultive sur ses 4ha de terre dans son joli Mas de Provence, ancienne propriété du Duché d'Uzès.
 
Dans ses champs qui jouxtent une rizière, gage d'un sol bien irrigué, sont alignées les rangées de plantes aromatiques : lavande, lavandin, immortelles, verveine citronnée...

Ce féru des techniques de distillation, qui en connaît l'histoire depuis son invention par les Égyptiens en 4500 av. J.-C., met en œuvre son expérience pour produire des huiles essentielles et végétales biologiques et des hydrolats. Il commercialise aussi une gamme de cosmétiques, des bouquets de fleurs séchées, textiles et autres objets de décoration.
 

Lors de ses visites guidées, Gaël explique avec passion le mode de culture des plantes aromatiques, les différentes étapes de leur transformation et tous les bienfaits qu'elles procurent, qu'elles soient séchées et servies en tisane ou en infusion ou après distillation, à travers les différents types de concentration.
 
Au Mas en Provence, vous pourrez respirer dans les champs le parfum naturel des plantations avant d'en humer les essences.
 

>>> Beaucaire et sa pierre blonde
 
>>> Vin d'antan au Mas des Tourelles et plantes aromatique au Mas en Provence
 
>>> Les sens en éveil sur le Sentier des Mourgues
 
>>> Carnet d'adresses en Terre d'Argence

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